mardi 31 mai 2011

Super "MISTRAL".

Accord définitif sur la fourniture de Mistral à Moscou

Le 26 mai 2011
par Emmanuel Jarry et Yann Le Guernigou
DEAUVILLE, Calvados (Reuters) - La France et la Russie sont parvenues à un accord définitif sur la fourniture à la marine russe de quatre porte-hélicoptères de type Mistral, ou BPC (bâtiment de projection et de commandement).
L'annonce en a été faite jeudi par les présidents français Nicolas Sarkozy et russe Dmitri Medvedev lors d'une rencontre en prélude au sommet du G8 qui s'est ouvert à Deauville.
En négociation depuis plusieurs mois, cet accord, le premier portant sur la fourniture de matériel militaire "sensible" à la Russie par un pays membre de l'Otan, a déjà suscité des réserves de la part des Etats-Unis et de l'inquiétude chez les voisins de la Russie comme la Géorgie.
"Nous avons trouvé un accord définitif s'agissant des deux BPC construits en France et deux BPC construits en Russie", a dit Nicolas Sarkozy lors d'une courte déclaration avec Dmitri Medvedev.
"Les éléments de la signature et du contrat ont été réglés, la signature aura lieu dans les quinze jours', a-t-il ajouté.
Dmitri Medvedev a confirmé la signature prochaine de l'accord, qu'il a qualifié de "très important pour les relations entre la Russie et la France".
Les pourparlers entre les deux pays ont commencé fin 2009 et ont longtemps buté sur les transferts de technologie réclamés par la Russie et sur le prix.
Ils sont entrés dans la dernière ligne droite après la signature, en janvier, d'un "accord politique" confirmant les termes de la négociation, à savoir que deux des BPC seront construits dans les chantiers navals STX de Saint-Nazaire et les deux autres ultérieurement dans des chantiers navals russes.
Citant des sources proches de la négociation, les médias russes avaient alors indiqué que le prix total des deux premiers BPC serait de 1,37 milliard d'euros.
Leur construction représentera pour les industriels français DCNS et STX l'équivalent de cinq millions d'heures de travail ou 1.000 emplois sur une période de quatre ans.
ACCORD DANS LE TOURISME
Long de près de 200 mètres et pesant 21.300 tonnes, le BPC peut embarquer jusqu'à 16 hélicoptères et quatre chalands de transport de matériel ou deux engins de débarquement et 900 hommes.
Il peut également transporter une quarantaine de chars lourds et accueillir un poste de commandement capable de conduire une opération interarmées d'ampleur limitée.
La marine russe avait exprimé son intérêt pour les BPC après le conflit avec la Géorgie de l'été 2008, dans lequel la France avait joué les médiateurs, estimant que la possession d'un tel bâtiment lui aurait permis d'accomplir la mission qu'elle avait alors menée beaucoup plus rapidement.
Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois plaidé jeudi pour une normalisation des relations militaires avec Moscou.
"Je voudrais redire ma conviction et la conviction de la France que la Guerre froide est terminée, que le Mur de Berlin est tombé et qu'il faut considérer la Russie comme un pays ami et réfléchir avec elle à la constitution d'un vaste espace de sécurité et de prospérité ensemble", a-t-il dit.
A l'issue de leur entretien de près d'une heure dans un grand hôtel de Deauville, Nicolas Sarkozy et Dmitri Medvedev ont par ailleurs diffusé une déclaration conjointe sur un projet de coopération pour le développement touristique du Caucase Nord.
Ce projet, dénommé "Vissota 5642", a notamment pour objectif le développement de stations de sport d'hiver et la création de stations balnéaires sur le littoral de la Mer Noire et autour de la Mer Caspienne.
La France est "pleinement disposée" à partager avec la Russie son expérience et son expertise dans ce domaine et ce projet figurera dans les priorités du partenariat stratégique entre les deux pays, lit-on dans la déclaration franco-russe.
Selon le journal économique russe Vedomosti, qui cite des sources officielles russes, les deux pays envisagent de mettre sur pied une coentreprise de deux milliards d'euros pour la réalisation concrète de ce projet.
Edité par Yves Clarisse

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ANALYSE


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Il semble évident que le contrat est assez bien équilibré entre Russie et France.
J'ai cependant plusieurs questions.
La Corée fabrique ce même genre de matériel que notre Mistral, sauf certains aménagements.

La cession de licence est encore une bonne chose, mais en fait pourquoi seulement quatre Mistral pour la Russie ?

Rien que la FRANCE aurait l'usage d'une douzaine, au bas mot, de ces Mistral.

Pourquoi pas un accord, un chantier Russe et finitions Française pour une série d'une vingtaine de pièces  ?
Mais surtout deux super MISTRAL positionnés un à l'ouest et l'autre à l'est de l'EUROPE continentale.

Je dis ceci en conservant en vue le fait que la France par vocation n'est pas seulement une puissance continentale, mais aussi maritime, ce n'est pas autant le cas pour nos amis Russes.

S. CARVAJAL

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